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Patrice GARANDE : « C'est un bon point, compte tenu de la physionomie du match. Jusqu'à l'expulsion, on avait bien entamé le match, ça laissait augurer de belles choses. Dans les duels, on a été présent, il y a eu beaucoup de solidarité, on s'est accroché. C'est le point du courage, de l'abnégation. On a été capable de montrer des choses dans la difficulté, il y a des points positifs à retirer de ce match.

On a essayé de changer notre système en deuxième période, en laissant leurs latéraux libres, pour avoir un entrejeu le plus compact possible. Le carton rouge de Yahia ne me choque pas, ce n'est pas méchant mais c'est un tacle par derrière. Cette équipe d'Angers est très bien organisée, très solidaire, et avec un joueur de moins de notre côté, c'était encore plus compliqué. On n'avait pas toutes nos armes habituelles pour arriver à la déstabiliser.

(sur les attentats du 13 novembre)
Ce sont des moments d’émotion intenses, difficiles à gérer. Mais c’est toute la semaine qui a été difficile à gérer. On a beaucoup parlé entre nous, notamment hier (samedi). Quand on est entraîneur, il faut insuffler un état d’esprit, une joie de vivre. Mais je n’étais pas bien. J’ai dit aux joueurs qu’ils m’ont plus donné que je leur ai donné. Ce qu’on a vécu est quelque chose qui rapproche les gens. L’attitude du public ne m’a pas surpris. »

Stéphane MOULIN : « C'est la fameuse bouteille à moitié vide ou à moitié pleine... Faire un match nul à Caen, c'est un bon résultat, mais compte tenu du scénario et de nos quelques occasions, on aurait pu espérer mieux. Une équipe réduite à 10 se transcende, renforce son secteur défensif, ce qui ne facilite pas la tâche de l'adversaire. On a essayé beaucoup, on ne s'y est pas toujours bien pris. On a trop voulu insister dans l'axe, et on a manqué de justesse ou de réussite. Mais on vient casser une petite spirale négative, dans une série de matches compliqués, c'est important psychologiquement et sur le plan comptable.

Avant de rentrer sur le terrain, le climat était pesant, lourd, on sent qu’il se passe quelque chose. Ça prend aux tripes. Je n’avais encore jamais vécue une minute de silence comme celle là. Bravo au public de Caen. On sent une solidarité, c’est quelque chose d’énorme. »