Par coachsportif
[Source: LeMalherbiste.fr]
L’équipe de Laval, maintenue d’extrême justesse l’année passée, voulait au contraire débuter une saison jusque là restée au point mort. Battue une semaine plus tôt en terre Messine puis mardi contre Nîmes sur son terrain, l’équipe d’Hinschberger comptait sur la fougue de ses supporters pour rivaliser avec une équipe normande dont la technique et les individualités semblent faire l’unanimité.
Le beau soleil aoûtien illumine un stade Francis-Le-Basser très peu garni et il faut attendre vingt minutes et la fin d’un long round d’observation avant d’assister à la première occasion du match. Bekamenga, seul en pointe, place une tête vicieuse mais Perquis est sur la trajectoire et s’interpose avec brio. (25’)
Laval est courageux, insiste et place une nouvelle banderille qui cette fois fait mouche. A la suite d’une action jouée à trois, Bekamenga, plus vif que Wagé, attaque le cuir sans se poser de question et place ce dernier hors de portée du gardien caennais qui a le soleil en plein visage.
Laval 1 – 0 Caen, 28e.
Le match baisse d’un cran, Laval lève le pied et Caen, jusque là apathique, glisse sa tête hors de l’eau. Rothen n’est pas loin de convertir tout d’abord un coup de pied arrêté à l’entrée de la surface adverse (40’) mais Kanté, très en vue la semaine dernière, va au bout d’un raid solitaire et bat un portier mayennais qui n’avait pas eu depuis le début de la partie le moindre arrêt à effectuer.
Laval 1 – 1 Caen, 42e.
Revigorés par leur égalisation, les Caennais se montrent dès le début du second acte à leur avantage. Dominateurs mais pas forcément dangereux, ils attendent le moment pour faire mal.
Laval, que le point du match nul ne satisfait pas, ne l’entend pas de cette oreille et prend, poussé par son public, le jeu à son compte, il reste une demi-heure.
Un pied, une tête, une poitrine, repoussent un à un les assauts des locaux et, comme bien souvent, c’est l’ogre, recroquevillé et mal en point qui va forcer la décision.
Nabab, tout juste rentré en jeu et plus ou moins sur le départ, déborde sur le côté gauche, met dans sa poche la défense lavalloise et adresse un centre tendu dont est la réception Duhamel qui était jusque là resté très discret.
Laval 1 – 2 Caen, 87e.
D’énièmes assauts tangos feront frissonner les supporter "rouge et bleu" que nous sommes mais c’est bien Caen, aux forceps, qui remporte la décision et son troisième succès de la semaine avant de recevoir la semaine prochaine l’équipe de Créteil qui elle aussi compte 6 points au compteur.
La confrontation de ce soir a fait état d’une équipe courageuse, vaillante mais maladroite et partiellement désordonnée. Le bloc caennais n’a pas été hier soir transcendant, loin s'en faut, mais il a su faire le dos rond pendant la tempête et appuyer sur l’accélérateur au bon moment.
Certains vous diront que la prestation de nos joueurs hier a été pâle et que le vent a tourné pour cette fois du bon côté et d’autres avanceront que la réussite se provoque et que les « grosses écuries » gagnent souvent de façon étriquée sans être flamboyantes.