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Il est bien loin le temps de la première bouffée d'oxygène et cette victoire obtenue sur le fil face à une équipe niçoise diminuée. La Lorraine, la Bourgogne et les stars Olympiennes nous remettent les pendules à l'heure. La championnat avance et le constat après le coup de sifflet final reste le même : Caen joue bien, a une bonne maîtrise du jeu, mais n'est pas efficace. Et la différence se fait sur des erreurs défensives qui se paient cash ! Devant le talent des joueurs de l'OM, il ne fallait pas s'en remettre à la chance. La défaite est logique, les regrets le sont aussi.

Les Caennais rentrent bien dans la rencontre, quoi qu'un peu crispés. Toudic et Florentin sont préférés à Compan et Eluchans. Un choix payant puisque Florentin notamment a donné beaucoup de fil à retordre à son vis-à-vis Bonnart. Le début de rencontre est totalement à l'avantage du SMC qui oblige Marseille à reculer et procéder en contre. Connaissant les individualités adverses, Caen s'exposait sans surprise à des actions très dangeureuses emmenées par Niang, Nasri, Ziani et Cissé. Caen joue sur le fil et doit se découvrir pour espérer bousculer la hiérarchie.

Malgré la bonne volonté des Malherbiste, c'est Niang qui s'illustre le premier avec une percée à la 19e minute. Il s'amène le chemin du but suite à un bon crochet, mais dévisse. Caen combine bien sur le côté gauche, mais la défense centrale marseillaise est imperturbable. On pensait alors que la mi-temps viendrait signer un score de 0-0. Mais sur l'ultime action, Sorbon intervient maladroitement en duel aérien sur Cissé. Sanctionné pour avoir passé le bras au dessus de l'attaquant international, l'occasion est belle pour Cheyrou aux 28 mètres. La défense normande a tout le temps de s'organiser et pourtant. Le coup-franc est joué dans les 6 mètres, Rodriguez met dans le vent Jemaa et devance son coéquipier Niang étrangement seul également. Planté hésite, sort, puis se ravise. C'est trop tarrd. Au final, le défenseur olympien prend les devants et assène un coup de tête lobé qui trompe le portier malherbiste (0-1, 43e). C'est dur ! Une nouvelle fois, Caen est une nouvelle fois sanctionné d'une double peine : domination stérile et erreur individuelle qui change totalement le cours des choses.


Dumas décide de sortir Toudic, pas à son aise face aux géants de l'OM, au bénéfice de Compan. Le déroulement du match en seconde mi-temps est une amplification de ce qui s'est passé en première. La fatigue aidant, des boulevards sont laissés à dispositions des Phocéens. Nasri décale Cissé qui centre pour Niang. La classe fait la différence. Avec une simple feinte de frappe, il dépose Seube et Planté qui plongent, puis frappe du plat du pied dans le but vide (53e, 0-2). Les Caennais prennent un nouveau coup sur la tête, mais veulent toujours aller de l'avant, ne serait-ce que pour les supporters orgueilleux et avides de jeu.

La volonté est bien présente, mais le coup de rein, les dédoublements de passes manquent. Caen s'en remet donc principalement à la percussion de Florentin ou de l'entrant Deroin. Titi a vu son temps de jeu réduit avec l'arrivée de Nivet, mais entend bien monter qu'il est là et peut apporter quelque chose au groupe. Sur un débordement sur le flanc gauche, il enveloppe une frappe qui vient s'écraser sur la transversale (69e). Encore Titi deux minutes plus tard, qui lance parfaitement Compan en profondeur mais il bute in-extremis sur un bon Mandanda. Les hommes de Dumas accélèrent véritablement et sur centre côté droit, Samson place une belle tête bien captée encore une fois par les gants du portier marseillais (71e). La minute suivante, Deroin se charge d'un coup-franc aux 25 mètres et touche de nouveau la barre ! Caen n'abdique pas, mais subit le contre-coup des efforts fournis pour tenter de revenir sur l'OM. Planté évite le 3-0 sur un tir de Cissé et finalement Compan s'arrache pour centrer dans les arrêts de jeu en direction de Samson seul devant le but. Il ne se fait pas prier pour ouvrir son compteur (1-2, 92e), mais trop tard, Caen s'incline face à Marseille.



Caen donne des motifs de satisfaction encore et encore, mais que ce soit face à l'OM ou à Auxerre, le bilan comptable est blanc. Ca se joue à des détails, sur lesquels il va falloir se pencher sérieusement pour inverser la tendance. Un peu plus d'attention, de spontanéité, de percussion, d'engagement... plus facile à dire qu'à faire ! La venu de Sochaux à d'Ornano sonne déjà comme une affiche de bas de tableau, au terme de laquelle il faudra en sortir vainqueur.